C'est ce qu'a démontré Hiro Onoda soldat de l'Empereur du Japon.
30 ans de survie sur une île des Philippines, convaincu que la seconde guerre mondiale se poursuivait.
Ses quelques compagnons décédés, il a fini seul et s'est rendu en février 1974.
La lecture de son journal* donne quelques explications à sa si longue résistance mentale :
✔ Dans les années 40 il a travaillé en Chine dans une #entreprise qui faisait des affaires avec les chinois dont les soldats affrontaient les forces japonaises. D'où une perception de la réalité où les choses contradictoires peuvent coexister.
✔ Enrôlé en 1944, il est formé à la guerre subversive pour agir derrière les lignes ennemies. La méfiance systématique, le #doute, lui ont été inculqués comme une seconde nature.
✔ Il a pris à la lettre son ordre de mission : seul un contre ordre oral de son hiérarchique direct pouvait mettre fin à son engagement.
✔ Il a pris pour argent comptant les slogans de l'époque "plutôt 100 millions de morts #japonais plutôt que de se rendre".
Face aux informations reçues (journaux, radio, message de sa famille) son esprit a toujours obéit au biais de confirmation. Tout était suspect et ruse de l'ennemi.
Il ne devait n'en rester qu'un et ce fut lui, le parano. 😌
Moins de paranoïa l'aurait rendu à la vie civile plus rapidement.
Onoda est décédé en 2014.
Andrew Grove (co-fondateur d'Intel) a-t-il lu le récit d'Onoda (1ere édition 1974) avant de rédiger son ouvrage "Seuls les paranoïaques survivent" (1988)? 😊
*"Au nom du Japon" Hiro Onoda-2022-Le Livre de Poche
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