Pétri de conviction toute universitaire, j'étais convaincu naguère de la nécessité vitale de réaliser une étude de marché avant tout lancement de produit.
Je fus fort dépourvu quand, lors d'un entretien d'embauche mené par ce patron à l'entreprise florissante je l'entendu dire "quelle étude de marché? Pifomètre oui..."
En un mot sa société avait investi des millions dans un nouveau logiciel qui se présentait comme un produit complémentaire à l'offre "Star" de l'entreprise sans avoir mené la sacro sainte étude de marché. Simplement sur une intuition, une conviction : la capacité à vendre un produit complémentaire à la base installée.
Sur le papier le projet tenait la route au point d'être ma principale motivation pour rejoindre cette entreprise.
Je ne vais pas entrer dans les détails mais il faut savoir que le projet fut un échec. Il y eut bien quelques ventes de réalisées, mais rien en comparaison de ce qui était attendu.
Je n'ai jamais mis de lien de cause à effet entre cette absence d'étude et ce échec. L'histoire fourmille d'exemples contraires. Les équipes marketing Nespresso qui ont caché les mauvaises études de marché, convaincues que leur machine à café trouverait son public. Le fondateur de Red Bull qui, contre vents et marées a poussé pendant cinq ans la mise au point de sa boisson énergisante.
Moralité et une fois de plus c'est tout de même les bonnes questions posées aux utilisateurs finaux qui vous permettent d'ajuster votre offre au marché.
Mais même ça ce n'est pas une garantie de succès.
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