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Photo du rédacteurJacques Guillou

En entreprise, tout problème est ton problème!



Sur le site de Planète Grandes Ecoles, Théo Lion, CEO de la startup COUDAC nous livre une interview des plus informatives sur son métier de patron (12.02.22).

"Je possède des managers et des middle managers, de ce fait il y a des filtres. Ainsi lorsqu'une information remonte à moi, c'est une sorte d'incendie imprévisible qu'il est urgent d'éteindre".


Voilà résumé la hantise de tout patron d'entreprise : la non visibilité des problèmes potentiellement létaux pour la société. L'incendie qui couve quelque part et qu'on ne voit pas.

Dans cette perspective, un de mes amis à la tête d'une ETI, avait rédigé à l’attention de ses nouvelles recrues une charte société dans laquelle il mentionnait que tout salarié qui identifiait un fait susceptible de générer des problèmes se devait d’en informer immédiatement son patron/sa hiérarchie et cela même si le sujet ne le concernait pas directement.

Il allait même plus loin : devait être porté à sa connaissance tout fait nouveau survenant dans la sphère d'activité de la société, comme un changement de personnel chez un client par exemple.

Il partait du principe que tout évènement, aussi insignifiant soit-il, avait de fortes chances d’avoir un impact sur les affaires de la société, et qu'il fallait éteindre le moindre feu avant sa propagation en incendie.

Il avait raison : si une seule torpille peut endommager un paquebot, elle peut couler un petit navire.

Cet état d’esprit, propre à ce patron, va à l’encontre de nombre de responsables de départements, de salariés de grandes entreprises qui n’ont que cette phrase à la bouche : “cela ne me concerne pas”, “ce n’est pas dans ma lettre de mission” “cela ne relève pas de mon département”, bref une volonté de travailler en silo en clôturant son pré-carré.


A leur décharge, nombre d’entre eux ont compris qu’il y a tout de même une prise de risque dans ce genre de comportement.


Être le lanceur d’alerte n’est pas toujours récompensé. Dans la Chine ancienne les porteurs de mauvaises nouvelles se faisaient couper la tête.


Les patrons d’entreprise nous bombardent d’injonctions contradictoires : impliquez-vous au-delà de votre travail officiel, mais évitez de m’apporter de mauvaises nouvelles. Avertissez-moi en cas de problème, mais gare à vous si vous y êtes lié d’une manière ou d’une autre. Il est donc nécessaire de faire preuve de discernement.


Ma conviction est que tout évènement dans l’entreprise vous concerne. L’idée qu'ici « le battement d’aile du papillon” peut provoquer un ouragan ailleurs, s’applique également à votre vie professionnelle.


Je me place du côté des preneurs de risque, ce ceux qui pensent que participer au règlement des “issues” des collègues ne peut être que positivement perçu par hiérarchie...surtout si vous apportez des solutions.


Une réserve cependant : que votre hiérarchie ne soit pas toxique. Si vous avez identifié votre patron comme un pervers narcissique, avancez prudemment.

D’une manière générale, si vous vous mêlez des affaires des autres vous devez être factuels et bienveillants.


Inversement acceptez que l’on puisse émettre un avis ou une recommandation sur le fonctionnement de votre département.


Au final, analysez la culture de votre entreprise et voyez si ce genre d’implication est encouragée ou non. C’est toujours la direction de la société qui donne le La.


Jacques Guillou

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